Mais le gouvernement a décidé en 2004 de mettre fin à la "jurisprudence Mitterrand" et de renvoyer Battisti en Italie. "Il y avait un grand mouvement populaire, intellectuel en ma faveur. Il y avait aussi des fonctionnaires, dont je ne peux citer les noms, qui se sont impliqués envers nous, les réfugiés italiens. Ils avaient du mal à accepter que la France revienne sur la parole donnée", se rappelle l'intéressé.
L'ex-militant affirme que, parmi eux, "il y avait des membres des services secrets (...) C'est (l'un d'eux) qui a émis l'idée de ma fuite au Brésil". "Une semaine plus tard, il a envoyé une autre personne m'apporter un passeport avec ma photo et mes données personnelles", ajoute Battisti.
Interrogé sur le rôle de Carla Bruni Sarkozy pour que le Brésil lui octroie en janvier le statut de réfugié politique, il a réfuté toute implication. "Je pense que c'est un mensonge. Carla Bruni n'avait aucune raison d'intervenir en ma faveur", a-t-il déclaré.